La chaux


L’enduit à la chaux est le type d’enduit le plus utilisé en France, à l’exception du ciment, et ce même s’il est en concurrence avec le plâtre et la terre.

Il existe différents pigments permettant de choisir la couleur voulue. 

Nous rencontrons différents types de chaux. En effet, elle peut être artisanale ou industrielle, aérienne ou hydraulique. Mais qu’est-ce que la chaux ? C’est le métier de chaufournier.

La chaux est obtenue par la cuisson dans un four de roches calcaires portées à une température oscillant entre 900 °C et 1000 °C.

A cette température, le carbonate de calcium se transforme en oxyde de calcium et dégage du gaz carbonique. Cette matière prend le nom de « chaux vive ».

Mise en contact avec de l’eau, la chaux vive produit une chaleur intense et se transforme en hydroxyde de calcium. Suivant la proportion d’eau introduite, et sans opération de broyage, nous obtenons de la chaux éteinte qui prend forme de poudre ou de pâte.

C’est cette chaux éteinte qui sert de liant aux diverses charges utilisées dans la création ou fabrication d’enduits ou de mortiers.

La chaux a de nombreux avantages, à savoir bactéricide, antiseptique et fongicide. Elle a toujours permis d’assainir les habitations ainsi que tout bâtiment.

La chaux aérienne : est fabriquée à partir de calcaire pur, sans argile ni silice, fait sa « prise » très lentement par la seule absorption du gaz carbonique de l’air ambiant. C’est ce que l’on appelle la carbonatation. La chaux aérienne est très légère et de couleur blanche. Sur les sacs, nous trouverons les lettres CL pour « Calcic Lime », suivis de chiffres tels que 90, 80 ou 70 qui indiquent la teneur en oxyde de calcium.

La chaux hydraulique : est fabriquée à partir de calcaire ayant plus de 5 % argile, fait sa « prise » rapidement par pompage de l’eau de gâchage et de l’humidité ambiante. C’est ce que l’on appelle l’hydraulicité et elle sera d’autant plus importante que le pourcentage d’argile sera élevé. La chaux hydraulique sera plus lourde que sa cousine dite aérienne et aura une couleur allant du blanc cassé au gris. Sur les sacs, nous trouverons les lettres NHL pour « Natural Hydraulic Lime », suivis de chiffres tels que 2, 3 ou 5 qui indiquent une résistance et une hydraulicité. Plus le chiffre est petit, plus la résistance sera faible.

 


La Terre


 

La terre est de plus en plus envisagée comme matériau d’enduit, par ailleurs doté de qualités thermiques très intéressantes.

Nombre de professionnels le diront, la terre n’est pas un matériau de construction comme le sont les autres. Sa mise en œuvre implique une certaine philosophie de la vie, sa maniabilité, les sensations que l’on éprouve en la travaillant, l’ambiance qu’elle procure la classent parmi les matériaux les plus raffinés qui soient.

Dans la quasi-totalité des régions françaises, nous trouvons de la terre de bonne qualité. Cependant, nous devons toujours vérifier son aptitude à être mise en œuvre.

Première règle : la prendre sous la couche végétale, à une profondeur minimale de 30 cm. La terre ainsi récoltée doit être tamisée pour en retirer tous les cailloux, débris végétaux …

Seconde règle : mesurer son taux d’argile. La moyenne idéale se situe entre 15 et 20 % d’argile. Au-dessus, il faudra amender la terre avec du sable. En deçà, il faudra éviter d’utiliser cette terre.

La terre dite « prête à l’emploi »

Les terres livrées par les industriels se différencient selon leur destination dans les travaux d’enduit : premières couches ou couches de finition. La plupart de ces terres disponibles sur le marché contiennent des argiles, des terres colorées, du sable et des fibres. Depuis quelques temps, il est possible de trouver des produits non fibrés et de l’argile pure sèche.

Avec 1m3 de terre brute, on peut couvrir environ 65 m2 de mur avec un enduit d’1 cm d’épaisseur.

Avec un sac de 25 kg de terre destinée à la finition, on peut couvrir environ 8 m2 de mur avec un enduit de 2mm d’épaisseur.

La terre est un outil de régulation hygrométrique, régule l’humidité ambiante d’une maison. Mais ce n’est pas son seul avantage, elle peut être utilisée sur tous les types de support (pierre, terre, brique et même parpaing) à condition qu’ils ne soient pas gorgés d’eau. De même, la terre de brûle pas, une flamme vive léchant un mur ne fera, au pire, que le cuire.

Il existe différents pigments pour colorer la terre, lui donnant un avantage esthétique. La terre bénéficie d’une certaine « neutralité » qui lui permet d’intégrer tous les décors, allant du plus classique au plus contemporain.

 


Le plâtre


Le plâtre s’est développé à partir du XVème siècle en France. Nous le retrouvons partout, allant de la maison ordinaire jusqu’à la maison princière. Le plâtre représente environ 20 % des matériaux utilisés dans le bâti ancien et même plus de 50 % en île de France. Cela est notamment dû à de très importants gisements de gypse dans la bassin parisien.

Mais qu’est-ce que le plâtre ?

Le plâtre est issu de la cuisson de bloc de gypse à environ 200 %. Le gypse est une roche cristalline très tendre et quand cette roche est compacte à grains blancs, elle prend le nom d’albâtre, pierre réputée pour ses qualités en sculpture. Le gypse est un sulfate de calcium hydraté et lorsqu’on le cuit, elle perd ses molécules d’eau et se transforme en plâtre. Lorsque l’on prépare l’enduit, l’eau du gâchage rend au plâtre ses molécules d’eau en se recristallisant et il redevient alors aussi dur que la pierre d’origine. Le plâtre est un matériau recyclable.

Il existe plusieurs types de plâtre, nous ne retiendrons pas les notions de plâtre artisanal, de plâtre au panier ou encore de plâtre au tamis mais nous nous intéresserons aux différents types de plâtre fabriqué en industrie.

Pour cela, il conviendra de lire les appellations qui figurent sur les sacs de plâtre proposés par les industriels.

Les lettres PGC désignent un Plâtre gros de construction. Aujourd’hui, la quasi-totalité des plâtres incluent des retardateurs de prise. En faible quantité pour les plâtres fins de construction et les plâtres manuels et en forte quantité pour les plâtres dit de machine qui sont retardés à deux heures et qui sont destinés à être projetés mécaniquement.

Il existe également des plâtres allégés, spécialement conçus pour les enduits intérieurs, contenant jusqu’à 1/3 de charges légères. Ces charges légères qui sont des charges minérales (microbilles d’argile, perlite…) sont destinées à donner au mortier une meilleure ouvrabilité, rendant ainsi l’enduit plus facile à poser, à dresser et à lisser.

Pour l’extérieur, il devra être indiqué sur les sacs : « conforme au DTU 26.1 en extérieur, en mélange avec la chaux et le sable » ou encore « plâtre gros traditionnel sans ajouts, DTU 26.1, à l’ancienne avec du sable et de la chaux grasse ».

En intérieur, les sacs devront faire mention de « conforme à la norme NF DTU 25.1 – Enduits intérieurs en plâtre ».

L’avantage principal du plâtre est sa rapidité de prise mais parfois peut être considéré comme un défaut. Autres qualités : le plâtre ne fait pas de retrait, au contraire il lui arrive de gonfler en séchant. Il peut, sans risque de faïençage, accepter une grande variété de charges végétales telles que paille, osier, chanvre, sciure de bois … De même, il peut être additionner de colorants naturels, ou artificiels, de sables colorés ou encore de nacre de coquillage.

Demandez votre devis

N'HÉSITEZ PAS À REGARDER NOTRE PAGE